Résumé : Cet article considère l’émergence, tout au long des 20 dernières années, de la marque académique CCT (Consumer Culture Theory) comme une réponse au manque de descriptions compréhensives des réflexions et comportements des consommateurs dans la littérature traditionnelle en « consumer research ». La raison d’être de la CCT explique le rôle dominant du paradigme phénoménologique dans son développement et le choix connexes de l’entretien en profondeur comme méthode canonique de recueil des données. Il est devenu impossible d’être plus proche du consommateur. Mais en même temps, cet individualisme conceptuel et méthodologique n’est pas sans poser de problème. C’est ce que nous analysons à la lumière de la théorie institutionnelle, de l’agence et de la théorie pratique. Il ne s’agit pas de l’abandonner totalement la phénoménologie, mais, en partant de la notion de intersubjectivité, de porter l’attention sur les contextes allant au-delà de l’expérience immédiate vécue par les consommateurs : le contexte des contextes. En conclusion, nous nous appuyons sur la dialogique de la connaissance introduite par Morin pour dessiner une plate-forme épistémologique pour la recherche de type CCT. Son but est d’analyser et de comprendre le microcontexte de l’expérience vécue d’ordre phénoménologique et ethnographique comme la jonction des modes de vie individuels et de cadre explicatifs relevant d’une théorie macro sociale, allant bien au-delà des expériences.
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Pour citer : Askegaard, S., & Linnet, J. T. (2011). Vers une épistémologie de la théorie de la culture du consommateur (CCT) : Phénoménologie, structure et contexte du contexte. Perspectives Culturelles De La Consommation. https://doi.org/10.48748/EY0C-W539