Au XVIIIe siècle, les médecins titulaires du doctorat décerné par la Faculté de Paris forment une élite possédant le monopole d’exercice de leur profession au sein de la capitale. Ne pouvant faire sa propre publicité, le médecin doit acquérir de biens qui sont autant de signes immédiatement repérables de sa pratique libérale par sa potentielle clientèle, à savoir une bibliothèque professionnelle, une maison à porte cochère avec une pièce réservée aux consultants, un carrosse. Dévoilées par l’analyse de leurs inventaires après décès, ces dépenses professionnelles sont révélatrices de brillantes carrières mais aussi du cadre de vie des médecins. Elles nous renseignent sur les modes de commercialisation du service médical.
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Pour citer cet article : Coquillard, I. (2018). Les consommations professionnelles des médecins à Paris, au XVIIIe siècle. Carnets De La Consommation. https://doi.org/10.48748/0TJK-1920