Les consommations professionnelles des médecins à Paris, au XVIIIe siècle

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Au XVIIIe siècle, les médecins titulaires du doctorat décerné par la Faculté de Paris forment une élite possédant le monopole d’exercice de leur profession au sein de la capitale. Ne pouvant faire sa propre publicité, le médecin doit acquérir de biens qui sont autant de signes immédiatement repérables de sa pratique libérale par sa potentielle clientèle, à savoir une bibliothèque professionnelle, une maison à porte cochère avec une pièce réservée aux consultants, un carrosse. Dévoilées par l’analyse de leurs inventaires après décès, ces dépenses professionnelles sont révélatrices de brillantes carrières mais aussi du cadre de vie des médecins. Elles nous renseignent sur les modes de commercialisation du service médical.

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Pour citer cet article : Coquillard, I. (2018). Les consommations professionnelles des médecins à Paris, au XVIIIe siècle. Carnets De La Consommation. https://doi.org/10.48748/0TJK-1920

A propos de Isabelle Coquillard

Isabelle Coquillard est docteur en histoire moderne et contemporaine. Elle a soutenu sa thèse (sous la direction de Laurence Croq), à l’Université Paris-Nanterre, en 2018, intitulée « Corps et Lumières : les "docteurs régents de la faculté de médecine en l'Université de Paris" au xviiie siècle ». Elle poursuit ses recherches sur les professions médicales et de santé, la médicalisation des sociétés, les savoirs médicaux, le marché médical et les politiques sanitaires, en France (colonies comprises) et en Europe, aux xviiie et xixe siècles. Mobilisant la méthode de la prosopographie, ses analyses se fondent sur des sources variées aussi bien institutionnelles que notariées (dont les actes du post-mortem) et sur les écrits du for privé.