Résumé : Le confinement qu’une grande partie de la population a vécu durant l’épidémie de Covid-19 pose la question de l’enfermement et du sentiment d’être chez soi. Dans l’impossibilité légale de sortir du logement, nous émettons l’idée que l’achat de biens de consommation peut servir de pratique compensatoire permettant de réinvestir son chez soi et compenser un sentiment d’insécurité. Notre enquête auprès de 971 français confinés dans leur résidence principale montre que des perceptions négatives du logement brouillent le sentiment de chez soi et provoquent un épuisement des individus, lui-même favorisant l’achat impulsif. Des analyses complémentaires permettent de suggérer que les caractéristiques objectives du logement influencent également l’impulsivité dans l’achat, et peuvent exercer un effet modérateur sur le lien entre les perceptions subjectives et l’impulsivité. Nos résultats permettent donc d’approfondir les liens entre consommation et espace domestique : l’achat impulsif peut être vu comme une stratégie de réinvestissement du logement par le truchement d’une participation à la culture matérielle. Ce lien entre perceptions du logement et comportements économiques nous amène à tirer des implications en termes de politiques publiques.
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Pour citer : Busca, L., Cauchard, L., Folcher, P., & Mussol, S. (2023). Les perceptions de l’espace domestique en situation de confinement et leurs conséquences sur le comportement d’achat impulsif. Carnets De La Consommation. https://doi.org/10.48748/9ZEF-V857